Elu
pour la deuxième fois comme Président des Etats-Unis, Donald Trump semble ne
pas incarner la volonté du peuple africain alors que les Etats-Unis jouent un
grand rôle dans la croissance économique, politique et sécuritaire des pays du
tiers monde et surtout ceux de l’Afrique noir.
Jeff Hawkins, ancien ambassadeur
des Etats-Unis en Centrafrique, dans un article publié par le journal Le Monde,
pense que l’Afrique n’a jamais intéressé Donald Trump et, à sa connaissance, le
terme n’a même pas été prononcé pendant sa campagne présidentielle.
A titre de rappel, pour des raisons
sécuritaires, son administration avait restreint la délivrance de visas pour
les ressortissants de Libye, de Somalie, du Soudan (dès 2017), du Ghana (en
2019), puis du Tchad et du Nigeria (à partir de 2020). L’arrivée des étudiants
d’origine africaine vers les universités américaines avait été quasiment
divisée par deux sous l’ère Trump.
Charles Petrie, haut fonctionnaire
des Nations Unies ayant travaillé au Soudan, en Somalie et en RD Congo, estime
que le président Trump va tenter de couper les fonds alloués à certaines
associations et ONG africaines et que cela aura des conséquences sur de
nombreux secteurs comme la protection de l’environnement, un sujet qui ne
l’intéresse pas.
A en croire l’Honorable Muhivwa
Ngwebo Godefroy, député national honoraire dans le gouvernement de transition
en RDC (1+4) (quelle année ?) et ancien administrateur du territoire
d’Uvira au Sud-Kivu que nous avons contacté à ce sujet, l’accession au pouvoir
de Trump ne changera rien en ce qui concerne les questions sécuritaires à l’Est
de la RDC, et si changement il y aura, ce sera plutôt un changement amorcé dans
le dialogue à Luanda entre les parties prenantes du conflits.
« j’estime qu’il n’y a qu’à Luanda que nous devons orienter toute notre attention
en dépit du changement de pouvoir aux Etats Unies qui se passe des démocrates
vers les républicain. Depuis lors, Trump
a été élu président. Je me dis personnellement que Trump, n’est pas du tout
orienté vers l’Afrique, et même ces démocrates qui étaient au pouvoir avant
Trump, ils n’ont rien joué comme rôle dans la guerre que nous avons au niveau
de l’Est parce que c’est principalement
la France et l’Union Européenne qui jouent cette carte.
Vous avez suivi le contrat signé entre l’Union Européenne et le
gouvernement rwandais sur les minerais stratégiques que le Rwanda ne possède
pas. En tout cas avec Trump, la guerre ne changera pas de figure parce que lui,
il va s’occuper de l’Amérique, du fait qu’il se dit que l’Amérique avait
vraiment perdu sa force en ce qui concerne le problème d’immigration.
Il a d’ailleurs dit que sa mesure phare sera de ramener tous les Africains
et plus particulièrement les Congolais qualifiés des mangeurs des chiens. Moi
je pense que c’est par pitié qu’il n’a
pas dit que nous mangeons des rangs ??? et malheureusement, il été applaudi par les
américains. Ce qui fait que nous ne pouvons attendre de lui grand-chose.
Vous savez, les USA et l’UE se passent de marcher comme dans le jeu de
football ???? surtout lorsqu’ils jouent en Afrique et cela de manière
périodique. En ce moment, pour les affaires en Afrique et particulièrement au
Congo, le ballon est laissé entre les pieds de l’Union Européenne et
particulièrement la France». Précise Muhivwa Ngwebo Godefroy.
Interrogé au compte de la jeunesse
scientifique, le président provincial des étudiants du Sud-Kivu, Monsieur Heri
MIHIGO précise que plusieurs dirigeants africains estiment avoir la paix avec
le retour de Trump à la tête de l’administration américaine, mais ce qui inquiète
davantage c’est sa déclaration sortie du discours qu’il avait tenu à Floride
devant ses partisans.
Dans celle-ci, Trump a affirmé
qu’il ne va pas laisser les Etats Unies s’engager dans les foyers des tensions
et des guerres hérités de ses prédécesseurs. Une déclaration qui, pour la RDC laisse à
désireux sauf une chose qui semple donner espoir, c’est le fait qu’il a quand
même boycotté l’aide financière de l’entreprise Apple, une entreprise pointée
du doigts par une grande partie de congolais comme étant l’un des financiers
des guerres dans la partie Est de la RDC.
À l'issue de l'élection récente de
Donald Trump à la présidence des États-Unis, la société civile congolaise, par
le biais de la Dynamique Communautaire pour la Cohésion Sociale et le
Développement (DYCOD-RDC), avait saisi cette opportunité pour adresser un appel
pressant en faveur d'une coopération renforcée pour la paix, la sécurité, la
justice et le développement durable en RDC.
« Notre pays, riche en ressources naturelles, demeure malheureusement plongé dans des conflits armés prolongés, particulièrement dans l'Est, où des milliers de familles subissent quotidiennement violences, déplacements forcés, famine et souffrances incommensurables.
Nous appelons l'administration américaine à s'engager dans un partenariat
sincère et efficace, qui garantisse la paix, le respect de la souveraineté de
la RDC, et un commerce équitable, apportant des bénéfices tangibles aux
populations congolaises ». Précise Maitre Patient BASHOMBE,
coordonnateur national de la DYCOD-RDC qui nous a donné son point de vue au nom
de la société civile congolaise.
Destin BYANDIKE, pour Germes
d’Espérance.