jeudi 25 avril 2024

Menace de la RDC de se retirer de la Francophonie : une décision secouant la Communauté Internationale.

 

Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a récemment fait part de son intention de se retirer de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Une décision suscitant des réactions mitigées au sein de la Communauté Internationale. C’est Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et des Médias, qui a annoncé cette décision lors d’une déclaration officielle.

Selon les portails relayés, le porte-parole du gouvernement congolais a justifié cette décision en indiquant le manque de soutien de la Francophonie à l’égard de la RDC dans le conflit qui sévit dans sa partie orientale. Il a cependant déploré le fait que l’organisation n’ait pas pris position clairement face aux tueries qui touchent la région, malgré les appels répétés des autorités congolaises.

Cette annonce intervient après la décision prise par la RDC de ne pas participer officiellement aux activités de la Journée Internationale de la Francophonie, célébrée le 20 mars. Cette absence marque un tournant dans les relations entre la RDC et l’OIF, créée en 1970 et regroupant 54 États membres, 7 pays associés et 27 observateurs.

L’éventualité d’un retrait de la Francophonie par la RDC suscite des interrogations et des débats au sein de l’opinion congolaise. Alors que certains soutiennent cette décision en soulignant l’importance de défendre les intérêts nationaux, d’autres expriment des inquiétudes quant aux conséquences d’un tel retrait sur les relations diplomatiques et la coopération internationale.

En attendant une clarification officielle de la position de la RDC vis-à-vis de la Francophonie, cette annonce continue de susciter des réactions diverses et soulève des questions quant à l’avenir des relations entre le pays et l’organisation francophone.

 « Quels seraient les bénéfices obtenus si la RDC quittait l’OIF ? »

La RDC, un pays au cœur de la Francophonie.

Membre de l’OIF depuis 1977, la RDC est, d’un point de vue démographique, un pays, moteur de développement, avec 107 millions d’habitants et une jeunesse constituant près de 60% de sa population, un véritable levier pour l’avenir du pays et de la Francophonie.

Du fait de ses richesses naturelles, la RDC est également un pays ressource pour l’Afrique et pour le monde. En effet, elle abrite la plus grande partie de la forêt humide équatoriale en Afrique et est la deuxième plus grande forêt au monde, dont la préservation est vitale dans la lutte contre le réchauffement climatique.

En déclinant toute cette richesse énergétique, en ressources humaines et en diversité culturelle, la RDC possède une place à défendre, une voix à faire entendre et un pouvoir à exercer. 

Une politique d’absence ? Au-delà même de la chaise vide ? Pour quels objectifs ?

Si la politique de la chaise vide est le fait de ne pas participer à une réunion ou de bloquer une décision ; 

Si se retirer, signifie la rupture en tant que ressource stratégique, nous devons alors réfléchir sur l’articulation du rôle que la RDC souhaite pour elle-même dans les questions diplomatiques. 

Aussi, dans le processus de résolutions des situations de crises et de conciliation de paix dans la Région des Grands Lacs, le retrait serait l’option de renoncer, en pays absent, à se constituer des alliances, se faire entendre, ne plus avoir de liens avec ce qui se décide sur la scène internationale. 

Le retrait ne serait-il pas aussi l’absence d’une présence politique de la RDC au concert des Nations dont la voix inaudible perdurerait dans un isolement diplomatique ? 

Sinon, quelle serait la solution de rechange ? 

D’où l’importance de prendre en compte tous les gradients des rapports diplomatiques en termes de rupture afin d’en tirer des comparaisons nous enseignant sur l’impact d’une cessation soudaine de nos relations avec l’OIF. 

En 2012 déjà, Abdou Diouf, ancien Secrétaire Général de l’OIF, déclarait que : 

« L’avenir de la Francophonie se trouve en Afrique, elle recèlerait 85% des 750 millions de francophones en 2050. Nous pouvons dire que nous le devrons pour une grande part à la Francophonie congolaise. »

Il appartient donc à la RDC de prendre conscience de sa position stratégique d’un point de vue géopolitique mais aussi de comprendre que les atouts majeurs qu’elle possède peuvent faire d’elle, un leader sur la scène francophone. 

Précise Bestine Kazadi, Représentante Personnelle Du Chef de l’État près L’OIF

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