samedi 7 décembre 2024

Kinshasa-Kigali, un accord entre Etats mais loin d’être endossé par les groupes rebelles.

 

Pour une paix durable à l’Est du pays, faudra-t-il un arrangement entre Etats ? Ou alors une harmonisation avec les groupes rebelles ? S’interrogent plus d’un citoyen.

Pour tenter d’éclairer la lanterne sur cette question, il sied de préciser que la guerre qui se passe à l’Est de la RDC, particulièrement au Nord-Kivu et en Ituri, deux provinces sous état de siège décrété par le Président de la République depuis mars 2021, laisse croire que toutes formes d’accord entre la RDC et les prétendus pays agresseurs, reste une lettre morte au vu des populations victimes.

Depuis plus d’un an, certains pays africains et organisations régionales à l’exemple de la SADC (La Communauté de développement de l'Afrique australe) qui compte 16 Etats, ont tenté de trouver une réconciliation aux conflits politiques et diplomatiques qui existent entre la RDC et le Rwanda son pays voisin, mais tous les efforts sont restés improductifs sur les yeux de la population qui en souffre.

Le mouvement rebelle M23, actif dans l’est de la RDC, a déclaré le 30 novembre que tout accord entre Kinshasa et Kigali ne le concerne pas. Dans un communiqué signé par l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) de Nanga, il regrette les nombreuses violations du cessez-le-feu par les forces congolaises, malgré son engagement unilatéral au calme depuis mars 2023.

Le M23 a dénoncé les attaques récentes contre ses positions dans les territoires de Lubero et Masisi, menaçant de prendre des mesures pour protéger les populations civiles.

De son côté, le Rwanda a refusé de retirer ses militaires présents en RDC. Yolande Makolo, porte-parole du gouvernement rwandais, a lié cette décision aux récentes déclarations du ministre congolais de la Justice, Constant Mutamba, qui a accusé Kigali de financer son armement par l’exploitation illégale des minerais en RDC. Selon un expert indépendant interrogé à ce sujet et qui est resté sous l’anonymat, les ambitions militaires du Rwanda seraient partiellement motivées par ses besoins en ressources pour acquérir du matériel militaire coûteux.

Une confusion et un désespoir dans le chef des victimes ?

Alors que la presse présidentielle de l’Angola annonce un tête à tête tripartite entre le président congolais Felix Tshisekedi, Paul Kagame du Rwanda et João Lourenço de l’Angola pour tenter de trouver une solution sur la crise sécuritaire à l’Est de la RDC, Martin Fayulu candidat malheureux aux élections du 20 décembre 2023 et opposant farouche à Tshisekedi a, dans un message relayé sur son compte X, ce jeudi 05 décembre 2024, dénoncé la politique mise en place par Président congolais qui, selon lui, vise à détruire le pays.

Cet opposant pense que Tshisekedi cherche à céder une partie de la République Démocratique du Congo au président Rwandais Paul Kagame et à la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC).

Devant tous ces défis et une guéguerre politique qui prend petit à petit place dans la scène politique congolaise, la première ministre quant à elle estime que les autorités civiles devraient reprendre le pouvoir dans ses deux provinces sous état de siège.

« Nous voulons voir les autorités civiles reprendre leurs fonctions comme c’était le cas avant l’instauration de l’état de siège ». Cette option, semble ne pas rencontrer l’assentiment d’une grande partie de la population qui estime que l’état de siège devrait être maintenu pour permettre le bon déroulement des opérations militaires.

Sources :

Congoactu.net

7sur7.cd

www.x.com

Par Destin BYANDIKE

P.S. Cet article n’engage pas le site Germes d’espérance

Kinshasa-Kigali, un accord entre Etats mais loin d’être endossé par les groupes rebelles.

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