Pour une paix durable à l’Est du
pays, faudra-t-il un arrangement entre Etats ? Ou alors une harmonisation
avec les groupes rebelles ? S’interrogent plus d’un citoyen.
Pour tenter d’éclairer la lanterne
sur cette question, il sied de préciser que la guerre qui se passe à l’Est de
la RDC, particulièrement au Nord-Kivu et en Ituri, deux provinces sous état de
siège décrété par le Président de la République depuis mars 2021, laisse croire
que toutes formes d’accord entre la RDC et les prétendus pays agresseurs, reste
une lettre morte au vu des populations victimes.
Depuis plus d’un an, certains pays
africains et organisations régionales à l’exemple de la SADC (La Communauté
de développement de l'Afrique australe) qui compte 16 Etats, ont tenté de
trouver une réconciliation aux conflits politiques et diplomatiques qui existent
entre la RDC et le Rwanda son pays voisin, mais tous les efforts sont restés
improductifs sur les yeux de la population qui en souffre.
Le mouvement rebelle M23, actif
dans l’est de la RDC, a déclaré le 30 novembre que tout accord entre Kinshasa
et Kigali ne le concerne pas. Dans un communiqué signé par l’Alliance Fleuve
Congo (AFC/M23) de Nanga, il regrette les nombreuses violations du
cessez-le-feu par les forces congolaises, malgré son engagement unilatéral au
calme depuis mars 2023.
Le M23 a dénoncé les attaques
récentes contre ses positions dans les territoires de Lubero et Masisi,
menaçant de prendre des mesures pour protéger les populations civiles.
De son côté, le Rwanda a refusé de
retirer ses militaires présents en RDC. Yolande Makolo, porte-parole du
gouvernement rwandais, a lié cette décision aux récentes déclarations du
ministre congolais de la Justice, Constant Mutamba, qui a accusé Kigali de
financer son armement par l’exploitation illégale des minerais en RDC. Selon un
expert indépendant interrogé à ce sujet et qui est resté sous l’anonymat, les
ambitions militaires du Rwanda seraient partiellement motivées par ses besoins
en ressources pour acquérir du matériel militaire coûteux.
Une confusion et un désespoir dans le
chef des victimes ?
Alors que la presse présidentielle
de l’Angola annonce un tête à tête tripartite entre le président congolais
Felix Tshisekedi, Paul Kagame du Rwanda et João Lourenço de l’Angola pour
tenter de trouver une solution sur la crise sécuritaire à l’Est de la RDC, Martin
Fayulu candidat malheureux aux élections du 20 décembre 2023 et opposant
farouche à Tshisekedi a, dans un message relayé sur son compte X, ce jeudi 05
décembre 2024, dénoncé la politique mise en place par Président congolais qui, selon
lui, vise à détruire le pays.
Cet opposant pense que Tshisekedi
cherche à céder une partie de la République Démocratique du Congo au président
Rwandais Paul Kagame et à la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC).
Devant tous ces défis et une
guéguerre politique qui prend petit à petit place dans la scène politique
congolaise, la première ministre quant à elle estime que les autorités civiles
devraient reprendre le pouvoir dans ses deux provinces sous état de siège.
« Nous voulons voir les autorités civiles reprendre leurs fonctions
comme c’était le cas avant l’instauration de l’état de siège ». Cette
option, semble ne pas rencontrer l’assentiment d’une grande partie de la
population qui estime que l’état de siège devrait être maintenu pour permettre
le bon déroulement des opérations militaires.
Sources :
Congoactu.net
7sur7.cd
Par Destin BYANDIKE
P.S. Cet article n’engage pas le site Germes d’espérance