"Ce 23 avril 2023 à Uvira, dans la
province du Sud-Kivu, la montée des eaux du lac Tanganyika contraint les
établissements commerciaux à fermer leurs portes. Hôtels, bars, restaurants et
entrepôts se retrouvent submergés par les eaux, entraînant des répercussions
sur les activités des opérateurs économiques locaux.
Parmi les établissements les plus
touchés figurent des lieux emblématiques tels que le Bahari Beach, un hôtel
trois étoiles, ainsi que d'autres comme Ouragan Beach, Flat Karibu Lodge, Villa
Ilac, Ciel Bulumba et Biden Beach. Même des hôtels comme l'Eden City et la
Plage d'Or ont vu leurs infrastructures inondées, avec des niveaux d'eau
atteignant jusqu'à 80 centimètres de hauteur, submergeant jardins, piscines et
salles de réception.
Pascal Shabani, chef de service de
l'économie nationale à Uvira, exprime sa préoccupation quant aux répercussions
économiques dévastatrices de cette catastrophe naturelle :
« La montée des eaux du lac
Tanganyika pose d'importants défis logistiques pour le déchargement des
marchandises provenant de la région. Les fretins, le maïs, le Mikeke et le riz,
entre autres produits, rencontrent des obstacles à leur déchargement tant sur
le marché que sur le site de Beach Maendeleo, en raison de l'invasion des
entrepôts par les eaux. Cette situation affecte également le trafic transfrontalier,
avec l'arrêt des livraisons de riz par les Tanzaniens qui manquent de lieux de
stockage. De même, les Chinois, fournisseurs de ciment gris de Kabimba, se
trouvent dans une impasse alors que tous les ports sont désormais inaccessibles
en raison de la montée des eaux. Ces interruptions entraînent des pertes
économiques significatives pour la région »."
information tirée de la Radio Okapi : référence
Uvira : la montée des eaux du lac Tanganyika paralyse les ...
De l’autre côté, c’est la rivière Ruzizi qui a fait des dégâts à Bukavu
Plus de 100 ménages sur les avenue
Kazaroho, Ruzizi 1,2 et 3 au quartier Panzi dans la ville de Bukavu avaient été
victimes des inondations après une montée des eaux de la rivière Ruzizi, suite
au glissement de terrain de la colline Nyiratengo à Nyamagane du Rwanda
en mars de cette même année.
Cette catastrophe naturelle qui a
barré le passage des eaux pendant plusieurs heures a occasionné des
inondations qui ont laissé plusieurs familles sans abris du côté de
la République Démocratique du Congo.
Selon la Société Civile, les plus
grandes victimes de cette catastrophe sont des enfants, des femmes enceintes
qui passent la nuit à la belle étoile sans nourriture ni une autre forme
d’aide.
La Société Civile sous noyau de Panzi
appelle les autorités à venir en aide aux victimes.
Selon monsieur Elvis CHIRIMWAMI,
membre de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI), plusieurs
nouveaux ménages se sont ajoutés à ceux qui étaient déjà affectés par ces
inondations et les populations sont contraintes de fuir leurs habitations.
Pour lui, les autorités devraient
faire d’urgence pour évacuer la boue qui a bloqué le passage d’eau à la rivière
Ruzizi, suite à l'éboulement qui s'est produit sur la colline du Rwanda.
En en croire Redouta Mweresi, acteur
de cette structure citoyenne, regrette de constater que certaines maisons
emportées par les eaux vers le Rwanda, ont été démontées et les matériels
emportés par la population Rwandaise.
« Nous demandons aux autorités compétentes, d’encadrer le plus tôt
possible ces victimes de ce phénomène et qui n’ont rien mis sous la dent depuis
un temps. De déplacer toutes ces familles vers un camp touchées en attendant
d’autres solutions car ils n’ont pas où aller jusqu’à présent. De respecter et
faire le suivi sur la mesure des 10 mètres de rive », La Société
Civile sous noyau de Panzi ne cesse de lancer un SOS aux ONG humanitaires et
personnes de bonne volonté pouvant assister ces familles dépourvues. Actuellement,
les familles sinistrées restent sans abris et sans assistance.
De l’autre côté, l’on signale une
jeune fille de moins de 18 ans noyée dans la Rivière Ruzizi dans la journée du
lundi 18 mars 2024, pendant qu’elle était à la recherche de l’eau dans cette
partie de la Commune d’Ibanda dans la ville de Bukavu.
Dans un entretien avec monsieur Obedi
MANVU Elie, Président de la Société Civile Forces Vives sous noyau de
Nyalukemba regrette de constater que la pénurie d’eau potable de la REGIDESO
est à la base de cette situation qui vient de coûter la vie à cette jeune
fille.
Destin BYANDIKE pour G.E