Des sources dans la région renseignent que des affrontements se déroulent notamment à Rushovu, Kihonga, Rushege et Kisangani dans la partie Tongo mais aussi autour de Bwiza notamment à Sun city, Tanzanie et Kaveni à environ 7 km de Bwiza.
D’après 7sur7.CD, la coalition des groupes armés locaux dit WAZALENDO (patriotes en français) essaye de bloquer le passage des renforts du M23 sur l’axe Tongo tentant d'occuper également Bwiza, l’une des grands bastions des rebelles du M23. Quelques civils auraient été blessés notamment un habitant de Rushovu.
Des détonations de bombes ont été également entendues dans cette partie.
Par ailleurs, dans le Masisi, quelques accrochages ont été signalés pendant la nuit de samedi à dimanche á trois endroits différents autour de Kitchanga, notamment à Burungu.
Les activités socio-économiques sont restées quasiment paralysées, les écoles, les boutiques et certaines structures sanitaires n'ont pas ouvert leurs portes suite à la menace constante des terroristes. Les habitants sont confrontés à des difficultés d'approvisionnement en nourriture, en médicaments et en autres articles essentiels, ce qui nuit à leur qualité de vie. De plus, le climat d'insécurité et les restrictions de déplacement imposées affectent également la stabilité économique de la région et mettent en péril les moyens de subsistance des habitants.
Face à cette situation préoccupante, il est primordial que les autorités compétentes y compris les dirigeants locaux, les forces de sécurité et la communauté internationale, coordonnent leurs efforts pour rétablir la sécurité dans la région.
Début septembre dernier, les chefs d’Etat du bloc économique de l’Afrique de l’Est avaient pris la décision de prolonger le mandat de la force régionale jusqu’au 8 décembre 2023.
Rappelons qu’il se constate que l’EAC et la Monusco peinent toujours à mettre fin à l’insécurité dans la région riche en minerais du vaste pays de l’Afrique centrale.
Aussi, au moins 57 personnes sont mortes dans une manifestation contre les deux missions en août dernier dans la ville de Goma (chef-lieu du Nord-Kivu), selon un rapport des autorités congolaises afin d’exiger soit leur implication totale ou le retrait définitif sur le sol congolais.
Suite à la pression, la MONUSCO a lancé depuis jeudi 12 octobre à Lubero, dans la province du Nord-Kivu, le processus de fermeture de son antenne locale et de sa base militaire dans cette partie. Cette antenne de Lubero sera définitivement fermée le 31 décembre prochain.
L’annonce a été faite le même jeudi par le chef de bureau intérimaire de la MONUSCO/Beni, Abdourahamane Ganda, qui a conduit une délégation des différents services de la Mission venus pour évaluer les mécanismes à mettre en place pour accompagner ce processus de retrait accéléré.
« Ce retrait qui était initialement prévu pour le 31 décembre 2024, le gouvernement a demandé d’accélérer et de le ramener au 31 décembre 2023. Et cette demande a été confirmée par le Président de la République à la tribune des nations unies. Ça veut dire que c’est quelque chose de très officiel et de très sérieux. Et c’est pour marquer ce caractère sérieux que la mission a décidé d’accélérer et à donner un bon signe pour commencer à fermer l’antenne de Lubero », a expliqué Abdourahamane Ganda.
Il ajoute que la MONUSCO a pris des dispositions pour qu’au 31 décembre 2023, sa présence de la MONUSCO à Lubero cesse.
A cela, le Conseil de sécurité des Nations Unies a émis une demande ferme, exigeant la cessation immédiate de toute nouvelle avancée du M23, groupe ciblé par des sanctions onusiennes. Le Conseil réclame également une mise en œuvre immédiate et totale des engagements en faveur du retrait du M23 de tous les secteurs occupés et de son cantonnement. Toute forme de soutien extérieur au M23 est vivement condamnée et doit être immédiatement stoppée, selon la déclaration émise lundi 15 octobre 2023.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité condamne également le soutien apporté à d'autres groupes armés, tels que les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), qui sont sous le coup de sanctions de l'ONU, et exige que ce soutien prenne fin.
Destin BYANDIKE pour Germes d’Espérance.