lundi 25 octobre 2021

LA FRAUDE ET LA CORRUPTION, UN DEFIT POUR L’ECONOMIE AFRICAINE (25 oct.2021)

 

L’Afrique en générale, fait face à une évasion fiscale, minière etc. au détriment de la population autochtone.  Cela est constaté dans plusieurs pays africains alors que la majorité de ses derniers n’ont aucune ressource à part les impôts et taxes payés par des citoyens.

Cette pratique s’est vue à plusieurs frontières, ports, aéroports et se fait la plupart par des nationaux. L’on constate des personnes politiques en Afrique qui ont dans leurs comptes plusieurs millions des dollars alors que les pays fonctionnent avec des budgets insignifiants.

C’est ainsi que vous trouverez des personnes en Afrique qui sont 10 fois plus riches que leurs pays alors qu’ils travaillent au compte du gouvernement.

Dans les pays qui possèdent des ressources naturelles, cette pratique prend de l’ampleur à la merci de la population et la plupart attendent des aides venant de l’occident à travers des ONG pour réaliser des petits projets qui seraient bénéfique à la population victime alors que la bonne canalisation des ressources que possèdent ces pays favoriserait une croissance de l’économie et l’amélioration des conditions de vie des citoyens.

Lors des élections en Afrique, tous les candidats à tous les niveaux promettent et font des discours allant dans le sens d’un changement positif, mais hélas, une fois au pouvoir, ils se noient aussi dans le même système qu’ils semblaient combattre dans leurs speeches au départ.

L’on constate des acteurs politiques qui se payent des villas en Europe et ailleurs alors que l’économie de leurs pays reste par terre. La majorité des pays Africains vivent grâce aux crédits qu’ils demandent par ici par là sous prétexte d’améliorer les conditions des vies et favoriser l’économie mais cela reste loin de la réalité. Cette pratique laisse à croire qu’il y a une main noire occidentale qui ne permet pas aux dirigeants Africains de prendre conscience et décider de la suite de l’émergence de leurs propres pays. C’est une excuse.

Aujourd’hui l’on attend un slogan « Le Président Touriste », tout cela parce que les dirigeants passent une grande partie de leur mandat à l’extérieur. Cette situation fait que le peuple ne leur fait plus confiance alors qu’ils devraient rester dans leurs pays et suivre de près la traçabilité des ressources et mener une lutte pour mettre fin à la corruption afin de contribuer au développement au lieu de circuler dans le monde à la recherche d’aides et de dons.  Pourtant l’on regorge des ressources qui peuvent stimuler le développement continental. (À l’exemple du défunt président MAGUFULI de la Tanzanie qui a servi de modèle pour les dirigeants africains)

Dans certains pays, la corruption commence au plus bas niveau, pour voir une autorité, on commence par donner l’argent à la sentinelle afin d’avoir accès dans l’enclos, en suite le secrétaire pour finir par l’autorité en question pour accéder à un service public, ce qui étonne, la grande partie de l’argent qu’on donne est sans reçu ni pièce justificative. En RDC on ose appeler cela la motivation.

La seule question que l’on peut se poser est de savoir si l’argent qu’on donne pour des services publics entre dans la caisse de l’Etat ou bien on paye pour enrichir des personnes qui pillent les richesses de nos pays pour des intérêts égoïstes.

Au niveau des frontières en Afrique, de l’argent entre mais l’Etat ne bénéficie que d’un quart, le reste, va dans les poches des douaniers et autres fonctionnaires. Aux ports, aéroports et routes, la fraude et corruptions sont orchestrées par les agents de l’Etat qui y sont affectés.

C’est comme ça que vous trouverez dans certaines villes, la police de circulation qui se transforme en mendiant en demandant de l’argent aux chauffeurs au lieu de contrôler les documents nécessaires pour la circulation.

Cela laisse à croire que seul l’argent ne peut pas développer un pays du fait que si l’on évalue l’argent qui est déjà entré en Afrique et son impact, on peut se rendre compte que l’Afrique n’a pas tant besoin de l’argent que la liberté, la traçabilité, la prise de conscient par des citoyens et les autres.

Chers dirigeants, chers citoyens, chers partenaires internationaux, conjuguons les efforts pour une croissance intégrale de l’économie de l’Afrique.

Prochain Article : La gaz méthane dans le Lac Kivu au Congo, un danger pour plus de quatre millions des personnes

Par Destin Byandike


samedi 9 octobre 2021

Seul l’amour est digne de foi. (09 oct. 2021)


L’orage tropical se déchaîne sur la ville au moment où, dans l’obscurité, les neuf fillettes se faufilent dans la maisonnette qui vient de s’ouvrir à elles. En haillons, sales, certaines dévorées par la galle, elles vont enfin pouvoir dormir ailleurs que sous un arbre ou dans une carcasse de voiture. Cela fait combien de temps qu’elles ont étés chassées de la maison familiale, accusées de sorcellerie ? parfois des mois… Les unes, parce que la nouvelle épouse de leur papa ne veut plus d’elle. Une d’entre elles est accusée d’avoir provoqué les fausses couches de la seconde épouse. Une autre de l’anémie de sa tante… Mais, en réalité, c’est bien souvent parce que la misère est telle à la maison qu’on ne peut ou ne veut plus les nourrir et les loger, surtout si elles viennent d’un autre lit. Enfin ! Aujourd’hui, elles passeront la nuit au sec, même si le confort est relatif avec de simples couvertures qui recouvrent le ciment.

Par quel hasard échouent-elles ce soir là dans ce gîte providentiel ? C’est d’abord grâce à des animatrices d’un centre pour enfants de la rue qui faisaient une enquête sur les garçons abandonnés. Elles ont alors découvert qu’il y avait aussi des fillettes qui avaient été chassées de leur foyer, accusées de sorcellerie. Certaines étaient passées par des « chambres de prière » où un pasteur les obligeait à rester enfermées seules dans une chambrette, durant de nombreux jours, sans manger ni boire, les amenant régulièrement pour de bruyants rituels de guérison ou de dépossession dont ils ont le secret, très lucratifs. Terrorisées, quelques unes ont réussi à s’enfuir et se sont retrouvées dans les terrains vagues et les détritus de la cité.  Touchées par ces témoignages, les jeunes enquêtrices apportèrent leur rapport au responsable, décidées à venir en aide à ces petites abandonnées. Mais il n’en était pas question.

« Pas de sorcières dans notre centre ! », déclare celui-ci, qui tient à sa réputation. Les animatrices sont atterrées. Elles apprennent alors qu’une personne s’occupe de handicapés et est particulièrement accueillante. C’est ainsi qu’elles viennent plaider la cause des petites auprès de N., une assistante sociale appartenant à un institut séculier, qui est bien embarrassée. Comment les accueillir ? Celle-ci réalise soudain que la maisonnette qu’elle vient de recevoir pour commencer un secrétariat public pour des handicapés pourrait les accueillir au moins pour quelques jours. Elle se dit : « puisque j’ai cette clé en poche au moment où les enfants me sont amenées, je ne puis refuser ». Mais elle exige que deux animateurs les accompagnent car elle ne peut assurer la permanence. Elle est surtout préoccupée des réactions du voisinage si on sait que des « sorcières » sont hébergées dans le quartier. Est-ce un signe du ciel ? Au même moment arrivent dans la ville un grand nombre d’enfants non-accompagnés qui proviennent de l’autre côté du lac, où la ville vient d’être en partie ravagée par un volcan en irruption. Les petites seront donc assimilées à ces enfants non accompagnés. Pourtant, à ce moment, N. se demande si c’est vraiment à elle d’assumer ses enfants, car elle a d’autres engagements dans un centre social et vis-à-vis des handicapés.

Elle cherche un signe car elle n’a pas actuellement les moyens de les prendre en charge. Or voici que quelques jours après, elle reçoit un gros colis d’Italie remplis de vêtements, de pyjamas et de chaussures pour fillettes… Elle considère alors qu’elle a reçu sa réponse et décide de s’investir à plein temps dans l’aventure. Quelques handicapés sont aussi engagés pour certains services au foyer naissant. Ils deviennent vite nécessaires car, en peu de temps, les 6 copines de celles qui étaient arrivées chez N. ont retrouvé leurs traces et demandent aussi l’asile. Après deux mois, elles sont plus de vingt, pas toutes accusées de sorcellerie. Certaines ont été battues et chassées de la maison sans motif sérieux, d’autres ont été violées et ont besoin d’être reconstruites… On sait qu’un enfant battu par un adulte pense que c’est de sa faute. Aujourd’hui, 8 ans après, le foyer accueille 37 enfants pour une durée parfois de plusieurs années, le temps pour elles de retrouver un nouvel équilibre et, pour les familles, d’accepter une médiation progressive afin de les réinsérer dans leur milieu. 70 filles sont retournées en famille, certaines sont encore aidées pour leur scolarisation. Mais il y a aussi 600 autres fillettes en difficulté qui ont été repérées par les animateurs et qui ont besoin d’aller à l’école.

Grâce aux comités de vigilance créés dans les paroisses, elles ont été enregistrées et en partie prises en charge afin d’être scolarisées (l’enseignement primaire est payant dans ce pays !). Cette action s’est accompagnée de campagnes de sensibilisation des parents à propos des violences enfantines. On leur rappelle que le fait d'accuser une personne de sorcellerie est punissable par la loi. Quant aux aînées qui ont terminé leur scolarisation, un cours de coupe couture et la fourniture, à la fin de l’année, d’une machine à coudre aux plus investies d’entre elles, leur évitent de retourner à la rue (et parfois à la prostitution ; un tiers sont des mamans célibataires). Enfin, puisque la cause de ces drames est la pauvreté, les familles de ses enfants qui sont sans revenus reçoivent des instruments aratoires pour cultiver un lopin de terre, améliorer leur subsistance et acquérir une nouvelle autonomie…

Faut-il dire que tout cela ne se fait pas sans une détermination et une espérance dont N. ne se départit pas ? Avec très peu de moyens, et uniquement l’aide d’amis africains et européens, elle s’active à faire fonctionner ce foyer au jour le jour avec une équipe de jeunes animateurs… La plus belle récompense ? Le retour à la maison quand c’est possible… En attendant, ce sont les rires et la joie des enfants quand on s’approche du foyer, même si certaines restent encore fragiles… Mais elles s’essaient tout doucement à commencer un chemin de pardon… Nous les prenons par la main. J’écris ton nom « Espérance ».

B. Ugeux

http://www.lavie.fr/sso/blogs/blog.php?id=1459


lundi 4 octobre 2021

Rentrée scolaire 2021-2022 au Sud-Kivu (04 oct. 2021)

Ce lundi 04 septembre 2021, plusieurs élèves de l’école primaire et secondaire sont visibles sur les artères de la ville de Bukavu où nous nous retrouvons actuellement.

Dans les écoles, une autre réalité se présente, celle de l’absence dans les écoles publiques et conventionnées de plusieurs enseignants à la suite du non payement de leur salaire par le gouvernement congolais, alors que le gouvernement avait promis la gratuité de l’enseignement de base sur toute l’étendue de la République. Une initiative longtemps attendue par les parents d’élèves.

Néanmoins, dans le privé, ce n’est pas le cas, ici les cours ont repris normalement ce lundi matin. A la Franchise par exemple, une école située dans la colline de Karhale à Bukavu, où nous avons été ce matin, les responsables semblent être déterminés pour la réussite du déroulement de cette année scolaire, étant donné que la situation de la Covid19 paraît plus stable dans ce coin par rapport à l’année passée.

Au centre Nyota, qui s’occupe de la formation professionnelle et du rattrapage scolaire des jeunes filles victimes de violences parfois liées au sexe, la rentrée a eu lieu normalement. De passage à cette école, l’on note la présence des encadreurs dans toutes les classes et les jeunes filles qui apprennent différents métiers et celles qui sont dans le programme de l’alphabétisation et le rattrapage scolaire.


Selon la directrice de ce centre, elle estime que pour cette année, le centre parviendrait à accompagner plus de 250 filles en différentes formations qu’organise ce dernier.

Elle termine en remerciant le Père Bernard Ugeux et son réseau Germes d’Esperance qui soutiennent la formation de ces filles dans ce centre.

Destin BYANDIKE KAD.


Kinshasa-Kigali, un accord entre Etats mais loin d’être endossé par les groupes rebelles.

  Pour une paix durable à l’Est du pays, faudra-t-il un arrangement entre Etats ? Ou alors une harmonisation avec les groupes rebelles ? S’i...