Pour le Nord-Kivu, il se constate que
depuis des semaines, les déplacés de guerre originaires de Kibirizi, Kibingu,
Kirima, Kashalira, Kikuku et Nyanzale (Rutshuru) se retrouvent dans une
situation désespérée à Kirumba, dans le territoire de Lubero.
Environ 16 mille ménages se sont
retrouvés sans abri, sans nourriture, sans eau potable et sans soins de santé
adéquats.
Face à cette crise humanitaire, il
est urgent de mettre en place une assistance humanitaire immédiate pour
répondre aux besoins fondamentaux de ces déplacés.
La priorité doit être donnée à la
distribution de nourriture, à la fourniture d'eau potable, à la mise en place
d'abris temporaires et à l'octroi de soins de santé de base.
Les conséquences de la guerre sur ces
populations sont dévastatrices et il est impératif d'agir rapidement pour
éviter une catastrophe humanitaire.
Les organismes humanitaires et les
autorités locales doivent unir leurs efforts pour assurer une réponse efficace
et coordonnée à cette crise.
A Rome par exemple : le 10 mars 2024, le Pape a accueilli avec affection les manifestants contre la guerre en la RDC des Congolais de la diaspora.
Les Congolais de Rome ont organisé
une messe, suivie d’une marche, pour dénoncer les massacres des populations, le
pillage des ressources minières, la guerre et l’instabilité chronique dans
l’Est de la RDC, ainsi que l’indifférence et le silence de la Communauté
internationale. Cette marche a abouti à la place Saint-Pierre, dimanche 10
mars, où le Pape François leur a témoigné son affection pour le drame que vit
leur pays.
L’aumônerie catholique congolaise a
organisé une messe, suivie d’une marche afin d’implorer la paix dans leur pays.
Plus d’une centaine de Congolais ainsi que des ressortissants d’autres pays ont
pris part à ces événements, rapporte vaticannews.
Après la prière de l’Angélus de ce
dimanche, le Pape François a déclaré :
« J’accueille
avec affection la communauté catholique de la République démocratique du Congo
à Rome. Prions pour la paix dans ce pays, ainsi que dans l’Ukraine tourmentée
et en Terre Sainte. Que cessent au plus vite les hostilités qui causent
d’immenses souffrances aux populations civiles».
Les massacres des populations civiles,
le pillage des ressources minières, les attaques à répétitions des groupes
armés, dont le M23, les déplacements massifs sont devenus le quotidien des
populations de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Selon le même portail, les manifestants
ont dénoncé le «génocide congolais», qui a fait, d’après le bilan inscrit sur
les banderoles des marcheurs, jusqu’à «12 millions de morts».
Au Congo, c’est le HCR qui a pris le courage de donner l’alerte sur une augmentation des déplacés de guerre
Près de 7 millions de personnes sont
déplacées internes dans les provinces orientales de l’Ituri, du Nord-Kivu, du
Sud-Kivu et du Tanganyika. Ces statistiques sont données par le
Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (HCR) après le briefing
avec le corps diplomatique ce mardi 12 mars 2024 à Kinshasa.
Selon ce rapport, les conditions des
personnes déplacées en République Démocratique du Congo se détériorent chaque
jour à cause des ressources qui s’épuisent.
Selon lui, un bon nombre de ces
déplacés ne sont pas capables de satisfaire à leurs besoins sans l’aide
humanitaire.
Le Haut-Commissariat des Nations-Unies
pour les Réfugiés montre qu’une vague de violences dans la province du
Nord-Kivu entre octobre et novembre 2023 a coûté la vie à des dizaines de
civils et déplacé au moins 450.000 personnes, exerçant une pression
supplémentaire sur les communautés d’accueil.
A Beni aussi : 25 mineurs retirés parmi les nouvelles recrues de l’armée
Au total, 25 volontaires, tous des
garçons, dont l’âge varie entre 14 et 17 ans, ont été retirés parmi les recrues
des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) au camp
militaire de Mambango situé à 15 kilomètres du centre-ville de Beni, au
Nord-Kivu.
Originaires du territoire de
Rutshuru, ces enfants affirment avoir intégré les FARDC pour fuir les exactions
et le recrutement forcé par la rébellion du M23 au Nord-Kivu. C’est à Rwindi,
dans le territoire de Rutshuru, que ces recrues s’étaient rendues aux FARDC.
Dans un entretien avec la presse
locale, ces jeunes volontaires ont réaffirmé leur souci de s’engager dans
l’armée congolaise afin de servir la patrie, plutôt « que de travailler pour
les rebelles du M23 ».
A cause de leur âge et au regard de
la loi qui interdit le recrutement des mineurs par les forces et groupes armés,
ces enfants ont été retirés par la section de la protection de l’enfant de la
MONUSCO.
La Section protection de l’enfant de
la MONUSCO / Beni a remis ces 25 enfants à une ONG locale, partenaire de
l’UNICEF, pour un soutien psychosocial et une prise en charge transitoire en
attendant leur réinsertion familiale.
De son côté, l’armée congolaise
explique que cette opération, qui s’est déroulée en toute transparence, est une
preuve du respect des engagements pris par l’État congolais à ne pas recruter
des enfants en son sein.
Selon la nouvelle société civile du Nord-Kivu, un appelle au sursaut de
mobilisation face à l’ampleur de crise humanitaire à Kanyabayonga est
urgent.
Pour Lodi MUNGUMWA, président de
nouvelle société civile congolaise en groupement de Kanyabayonga à territoire
de Rutshuru, affirme que la situation humanitaire des déplacés s’amplifie dans
leurs milieux de refuge à cause de la non-assistance.
«Depuis
mardi 6 mars dernier, les populations de Vitshumbi, Kibirizi, Kirima,
Kashalira, Nyanzale, Kikuku, Mine, Bwalanda et d’autres localités attaquées par
les M23 s’étaient déplacées dans le grand nord. Ces déplacés de guerre,
certains sont accueillis dans des écoles et églises et d’autres dans des
familles d’accueil et sont jusqu’à
présent sans assistance humanitaire. Ces paisibles citoyens victimes de la guerre
d’agression Rwandaise qui passent la nuit à la belle étoile ne savent pas à
quel sens se vouer. », a-t-il indiqué
Destin
BYANDIKE pour G.E