Depuis le mois de
juillet, plusieurs manifestations ont été organisées pour solliciter le retrait
immédiat de la Mission Onusienne en RDC.
Cela après que certaines
autorités congolaises aient fait des déclarations publiques pour exprimer ce
besoin sollicité depuis un certain temps par le peuple Congolais. D’après nos
sondages, ceci laisse à croire que les propos de personnalités hautement placées
à Kinshasa tenus au Nord et au Sud-Kivu depuis le mois de juillet denier
seraient à la base des soulèvements populaire à l’Est de la République
Démocratique du Congo, qui causa plusieurs morts et blessés voir même des
pillages de biens matériels.
Les personnes mal
intentionnées ont profité de cette cacophonie pour occasionner un chaos total
déstabilisant les officiers de la Monusco mais aussi le paisible citoyens.
Selon Kinshasa, une
commission spéciale a été mise en place et est arrivée à Goma conduite par le
Vice-premier ministre de l'intérieur et qui a donné un rapport-bilan humain de
trente-six morts dont treize dans la ville de Goma, treize à Butembo, y inclus
quatre casques bleus, quatre morts à Uvira au Sud-kivu, trois à Kanyabayonga et
trois à Kasindi". Selon ce même rapport, il a aussi été dénombré près de
cent soixante-dix blessés.
Le Président de la
République Felix TSHISEKEDI a fait part de sa totale désapprobation à
propos du comportement des casques bleus à la base de ces incidents et de la
nécessité de s'assurer que les coupables soient sévèrement sanctionnés.
Félix-Antoine Tshisekedi
a rappelé au Secrétaire général de l'ONU que le retrait du M23 (un groupe armé
qui opère à l’Est de la RDC depuis 2012) de toutes les localités actuellement
occupées conformément aux communiqués de Nairobi, à la feuille de route de
Luanda et à la déclaration du Conseil de sécurité des Nations unies du 1er juin
2022 est une condition nécessaire à la baisse de la tension.
Rapporte Radio
Okapi : https://www.radiookapi.net/2022/08/03/actualite/securite/bilan-revu-des-manifestations-anti-monusco-en-rdc-36-morts
Signalons que la Mission
de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC)
fut créée par la résolution du Conseil de sécurité n° 1279 du 30 novembre 1999,
afin d’élaborer des plans en vue de l’observation du cessez-le-feu de
Lusaka signé en juillet 1999 entre la République démocratique du Congo (RDC) et
cinq États de la région (Angola, Namibie, Ouganda, Rwanda et Zimbabwe), et du
désengagement des forces, et de maintenir la liaison avec toutes les parties DE
l´accord. Par une série de résolutions ultérieures, le Conseil étendra le
mandat de la MONUC au contrôle de l’application de l’accord de
cessez-le-feu et lui attribuera plusieurs autres tâches connexes.
Suite aux dégâts évoqués,
la jeunesse du Sud-Kivu n’est pas restée silencieuse, le 28 juillet 2022, le
Collège provincial des Etudiants du Sud-Kivu par le biais du porte-parole provincial
a appelé ces derniers à la retenue et au calme, au regard des manifestations
signalées ces derniers jours, pour exiger le départ de la Monusco. Il a alors
appelé les étudiants à ne pas manifester, pour ne pas risquer de faire
couler encore le sang des congolais, par des manifestations violentes.
Dans un communiqué rendu
public ce jeudi 28 juillet 2022, le Collège des Etudiants dit reconnaitre qu’il
est vrai que la situation sécuritaire se dégrade fortement à l’Est de la RDC,
sans que la mission Onusienne ne mette en œuvre des actions adéquates pour
endiguer la violence des groupes armés.
Pour l’Eglise catholique au Sud-Kivu, l’archevêque de Bukavu François-Xavier Maroy Rusengo s’est exprimé ce vendredi 29 juillet 2022 à la suite des tensions anti-Monusco et a proposé une journée de deuil.
Dans son message,
l’archevêque de Bukavu a appelé toute la population à la paix en évitant des
actes qui peuvent profiter à ses bourreaux. Il poursuit en proposant par ailleurs
que le 3 août 2022 soit une journée pour pleurer les morts du Kivu et de
l’Ituri.
En poursuivant,
François-Xavier Maroy ajoute qu’aux côtés de la société civile, l’Eglise va
organiser des cadres de réflexion pour proposer des moyens de faire entendre la
voix de notre peuple, réclamant ses droits dans la non- violence active et
évangélique.
L’Archevêque de Kisangani et Président de la CENCO, déplorait la situation à Goma et à Butembo en ces termes : « la CENCO comprend la colère des compatriotes qui participent à ces manifestations. En outre, comme eux, elle estime que le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et la MONUSCO ont montré leurs limites dans leur mission de sécuriser les populations exposées aux attaques des groupes armés en R.D. Congo. Pour la Société civile, bureau de coordination du Sud-Kivu, la journée du 04 aout a été une journée ville et Province morte pour exprimer vivement sans violence ni vandalisme au gouvernement Congolais et à la communauté internationale la volonté de voir la Monusco partir vite de la RC. Congo. Dans un communiqué du bureau de coordination de la société civile, il soutient l’appel de son excellence l’archevêque de Bukavu de faire de la journée du 03 aout 2022 une journée de deuil et de prière.
Destin
BYANDIKE pour Germes d’espérance.