La
Province du Sud-Kivu, à l'instar d'autres Provinces de la République
Démocratique du Congo se voit confrontée depuis de longues années à des
phénomènes parfois extrêmes, difficiles à bien discerner par la grande majorité
de la population.
En effet, d'une manière globale, le
climat au sein de notre province était stable d'un côté. D'autre part,
l'alternance entre les saisons était bien respectée, en ce sens qu'à partir du
mois de septembre, la saison pluvieuse se manifestait et ce jusqu’au mois de
mai, elle s'arrêtait pour céder la place à la saison sèche qui à son tour,
débutait au mois de Juin, se poursuivait en juillet, pour s'arrêter vers la fin
du mois d'août. Cependant, il y a quelques années, l'opinion observait que la
saison pluvieuse se prolongeait, ou encore, la saison sèche, continuait au-delà
du mois d'août. Pendant ce temps, la pluie tombait sur l'étendue de la province
sans se faire accompagner des tempêtes, des orages, des inondations, des grêles
intempestives, etc... La saison sèche quant à elle, présentait des journées ensoleillées,
mais le soir, la chaleur diminuait au fur à mesure, sans impacter négativement
sur l'agriculture, la santé, la biodiversité, etc..
Pourquoi devons-nous parler d'un
dérèglement climatique au Sud-Kivu ? Ici, notre réaction est tout à fait
claire. Les perturbations climatiques ont eu des impacts très négatifs sur la
vie des populations de notre province. Le secteur agricole est sérieusement
menacés car, l'abondance des pluies diluviennes endommage les culture en les
faisant pourrir. La sécheresse prolongée à son tour assèche les cultures, les
sources d'eau et notamment la nappe aquifère, détruit la biodiversité, créé des
canicules diurnes et nocturnes, etc...
Faisant face à toutes ces situations,
quelles peuvent en être les causes ?
La
première chose que nous devons retenir, c'est le fait qu'un acte de destruction
ou de dégradation d'un élément l'effet du
système qui vivait en interaction, a des conséquences qui vont au delà du
milieu auquel la destruction venait de se
En
effet, les experts ainsi que les acteurs du domaine de l'environnement ont
observé passivement la destruction des écosystèmes forestiers ici en province,
sans penser aux impacts.
Par ailleurs, il est impérieux de
rappeler que la déforestation entraîne des conséquences très désastreuses,
parmi lesquelles nous soulignons l'augmentation des émissions de gaz à effet de
serre, laquelle serait sensiblement réduite par l'existence de l'écosystème
forestier stable de la province.
Comme conséquence, la population
sud-Kivutienne assiste passivement à des phénomènes climatiques atroces,
auxquels elle présente la vulnérabilité. Parmi ces impacts, le Sud-Kivu connait
la recrudescence des inondations, des éboulements, des érosions et affaissements
des sols. Notez aussi que la présence des insectes ravageurs de l'agriculture
sévit dans certains territoires, les maladies et les épidémies menacent les
populations, etc. Que faudra-t-il faire ?
La population du Sud-Kivu
est appelée à mettre en place les mécanismes d'adaptation, d'atténuation, mais
notamment ceux de résilience en vue de faire face à ces phénomènes dévastateurs.
Parmi ces mécanismes, nous suggérons,
le reboisement et ou la reforestation des espaces ou des sites détruits et dégradés
-La promotion des
énergies renouvelables, propres et durables, telles que : les briquettes issues
de biomasses, les énergies solaires, le gaz, le biogaz, etc.....
- La promotion des foyers améliorés
-L'utilisation des
méthodes culturales adaptées
-L’abandon total de
l'utilisation des énergies fossiles
-L'adoption des eco-gestes comme mode
de vie
Nous estimons qu'avec ce schéma, la
province du Sud-Kivu et sa population pourrait encore créer sa résilience face
aux phénomènes climatiques extrêmes.