J’ai animé une retraite pascale pour une bonne trentaine d'étudiants universitaires du Mouvement Marial dans un site entouré d'une chaîne de montagnes, chez des frères Maristes. Étant entre nous, nous avons pu introduire un certain nombre de gestes, entre autres inspirés de Taizé (la croix sur le sol), qui les ont beaucoup touchés et parfois même bouleversés. Le thème de l'enseignement était l'encyclique du pape Fratelli tutti, « Tous frères et sœurs ». L'investissement de ces jeunes, la belle préparation, entre autres, des célébrations, l'explosion de joie au cœur de la nuit pascale après une prière de guérison qui clôturait le rituel de bénédiction de l'eau baptismale, tout cela m'a réjoui. Le dimanche de Pâques, avant le début de l’eucharistie, trois jeunes femmes ont, comme dans les évangiles, annoncé la résurrection du Christ aux apôtres. A chacune et chacun des participants, elles ont proclamé avec une grande joie : « j’ai vu le Seigneur ». On oublie trop souvent que c’est à elles que Jésus a d’abord confié cette bonne nouvelle.
A la fin de la retraite, je les ai sentis remontés au moment de revenir à Bukavu. Pour un certain nombre d'entre eux et d’entre elles, c'est une véritable galère pour trouver l'argent pour payer leurs études ou envisager de se fiancer ou commencer un ménage. En effet, il n’existe aucune création d’emploi dans la région. Je suis très touché par leur courage et leur moral à travers tout. Même si certains sont inquiets pour leur avenir
P. Bernard Ugeux