lundi 23 juillet 2018


Françoise Sironi, Psychopathologie des violences collectives, Paris, Odile Jacob, 2007, 279 pp.

On ne peut traiter les victimes de violence collective comme on traite une pathologie individuelle dans un cabinet de psychologie classique. Des prises d’otage aux attentats, de la répression à la torture (comme en Syrie), des tournantes aux viols collectifs dans les villages africains, le but est la plupart du temps de terroriser une population. Il ne s’agit donc pas seulement d’une libération passagère d’une pulsion sexuelle par des hommes armés, par exemple, ou d’un acte isolé de sadisme, il s’agit d’un processus intentionnel de traumatisation d’une population à travers des violences collectives. C’est pourquoi on parle de plus en plus du viol pas seulement en contexte de guerre, mais comme « arme de guerre » en RD Congo. L’auteure a travaillé avec de victimes des Khmers rouges, du Kososvo, en Afghanistan et en Tchétchénie. Elle a créé une nouvelle approche des pathologies collectives, la psychologie géopolitique clinique où elle étudie et prend en charge ce nouvel aspect des conflits sociaux et internationaux. Elle souligne l’impact traumatique des conflits violents sur les agresseurs comme sur les victimes. Il suffit d’essayer de réintégrer dans la vie normale les enfants soldats. Elle étudie aussi bien la fabrication des traumatismes intentionnels que les nouvelles stratégies d’existence de la part des bourreaux et des victimes. Une bonne bibliographie permet de creuser une recherche indispensable, en plein développement.

Kinshasa-Kigali, un accord entre Etats mais loin d’être endossé par les groupes rebelles.

  Pour une paix durable à l’Est du pays, faudra-t-il un arrangement entre Etats ? Ou alors une harmonisation avec les groupes rebelles ? S’i...