lundi 24 février 2025

Situation humanitaire dans le Kivu, un défi à relever pendant cette période calamiteuse

 

Source de la photo : UN News, Uganda

Pendant ce temps, une incertitude alimentaire gagne du terrain dans les populations du Nord et Sud-Kivu après la perte de contrôle de cette partie de la RD. Congo par le pouvoir de Kinshasa. Alors que des nombreuses familles ont fui leurs maisons dans nombreux territoires de ces deux provinces suite aux affres des guerres, les populations concentrées dans des endroits densément peuplés traversent la misère sans espoir de recouvrir leur ancienne vie.

A Goma et Bukavu, il s’observe plusieurs familles en peine de trouver de quoi mettre sous la dent du fait que plusieurs parents ont perdu leur travail après l’intervention de l’AFC/M23. Pendant ce temps, plusieurs agents de l’Etat qui vivaient de leur salaire venu de Kinshasa ne peuvent plus rien recevoir vu que l’administration peine à reprendre le service.

Du point de vue économique, la reprise de service par les banques peine à venir, une situation qui occasionne la rareté de la monnaie en espèces dans ces deux provinces alors que les populations en dépendent.

Dans ces deux villes, plusieurs cas de pillages des biens (marchandises) des petits et grands commerçants ont été enregistrés ces derniers temps, ces pillages ont été occasionnés pour la plupart, par des militaires des FARDC et les Wazalendo (patriotes) en fuites. Malheureusement, d’autres jeunes ont également profité de cette barbarie militaire pour mettre en péril l’économie de concitoyens congolais, une situation qui contribue au chômage de milliers de travailleurs dans cette région et impacte négativement sur la scolarité de milliers d’enfants qui ne trouveront plus désormais comment payer leur minerval à l’école.

Dans certains territoires du Nord et Sud-Kivu non encore occupés par l’armée de l’AFC/M23, il s’enregistre des cas des viols, vols et tueries faites par l’armée loyaliste et ses supplétifs les wazalendo. Les cas le plus récents sont ceux enregistrés dans le territoire d’Uvira au Sud-Kivu, où les soldats FARDC ont attaqués l’Evêché d’Uvira jusqu’à séquestrer l’Evêque de ce Diocèse et quelques prêtres mais également vidé la caisse patriciale. Cette même situation se constate dans le territoire de Walikale au Nord-Kivu où plusieurs hôpitaux se font visiter par des hommes en armes et en tenue militaire de l’armée de la RDC.

Par contre, des endroits sous la gestion de l’AFC/M23, des points positifs se font observés surtout du point de vue sécuritaire mais aussi sanitaire. A titre d’exemple, la ville de Bukavu qui était jadis transformée en une poubelle suite aux immondices jetés par les habitants mais grâce à un travail communautaire organisé par le pouvoir de l’AFC/M23 auquel la grande partie de la population a pris part le jeudi 20 de ce mois, cette ville a repris son image d’une ville vivable par des personnes normales. Un geste apprécié par plus d’une personne vivant à Bukavu.

Goma, Destin BYANDIKE, pour Germes d’Espérance

Source : Radio Okapi

mercredi 12 février 2025

INCURSION DE L’AFC/M23 DANS LA PARTIE EST DE LA RDC, UNE PSYCHOSE REGNE DANS LA POPULATION DE BUKAVU DEPUIS QUE GOMA EST SOUS OCCUPATION DE CES DERNIERS.


Depuis le dimanche 26 janvier 2025 la ville de Goma est sous le contrôle des rebelles de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) et le M23 appuyés par l’armée rwandaise, une panique généralisée ne cesse de dominer la population de la ville de Bukavu qui voit la guerre à sa porte dans les jours  à venir.  

Situation tendue à Goma depuis le dimanche 26 janvier 2025

A Goma, c’est depuis 5h du matin du dimanche 26 janvier 2025 que les messages des rebelles ont commencé à circuler sur la toile interdisant la population de quitter les maisons parce que Goma devait tomber dans la journée. Ces messages avaient créé une panique dans les chefs des Gomatraciens qui ne savaient plus comment se mettre à l’abri en cas d’un affrontement dans la ville.

Vers 21h du même dimanche, toute la ville était sous détonation des armes lourdes nous annonçant l’entrée des rebelles qui n’ont fait leurs entrée officielle que le lundi sous acclamation d’une partie de la population, obligée d’amadouer ces derniers pour éviter le pire.

Malgré le nombre croissant de décès causés à la suite de cette guerre dans la ville de Goma (3 000 décès selon le rapport de l’OCHA à Goma dont 2 000 déjà enterrés), la population se voit obligée de participer aux grands rendez-vous de ce groupe rebelle à l’exemple des travaux communautaires imposés.

La journée du jeudi 6 février, une participation forcée et sans excuse au meeting de présentation des nouvelles autorités qui devront désormais dirigées la province du Nord-Kivu a eu lieu dans le stade de l’Unité à Goma. Pendant cet évènement, la population sans pouvoir face aux armes s’est vue imposée d’aller acclamer les nouveaux dirigeants mis en place dans la rébellion. Il y a cependant une partie de la population qui a considéré les envahisseurs comme des libérateurs à cause de leur sentiment d‘abandon par les autorités actuelles.

Bukavu, une panique prend l’ampleur et traumatise les populations

Au Sud-Kivu, il y a une panique depuis la chute du centre de Nyabibwe dans le territoire de Kalehe, alors que la guerre se passe à plus de 60 km de la ville de Bukavu, la population à désormais augmenter le nombre de sollicitation de CPGL afin de trouver refuge au Burundi, pays voisin de la RDC. Pour seulement la semaine dernière, des centaines des CPGL ont été livrés par le service de migrations à Bukavu, en grande partie, des autorités politiques qui ont pris la poudre d’escampette au motif de se faire soigner dans la capitale burundaise.

Kalehe, les rebelles n’ont pas encore conquis tout le territoire

Le Professeur LIPANDASI Jacob, Vice-Recteur de l’Université Libre Protestante en Afrique campus d’Ihusi à Kalehe que nous avons contacté, confirme l’arrivé du M23  dans le village de Muhongoza, à 2 km du centre d’Ihusi à Kalehe qui se situe à environ 60 km de la ville de Bukavu :

« Les rebelles ont commencé les attaques dans le village de Muhongoza à 8h05 de ce vendredi 07/02/2025 lorsque les soldats FARDC et Wazalendo s’amusaient avec des fusillades sans objectifs. A présent, des tirs sporadiques se font attendre et les répliques font écho un peu loin du centre d’Ihusi », renchérit le Prof LIPANDASI bloqué dans ce village par manque d’une voie de sortie.

Les dernières nouvelles de ce mercredi 12/02/2025 nous renseignent que le Centre d'Ibusi et les bureaux administraifs du territoire de Kalehe viennent de tomber entre les mains du rebelle.

Pendant ce temps, plusieurs Universités et Ecoles à Bukavu ont suspendu les cours par peur de se faire surprendre par la guerre dans la ville alors qu’une grande partie des commerçants vident leurs dépôts et boutiques dans le marché central de Kadutu pour prévenir les pillages.

Tanzanie, le peuple congolais n’espère qu’aux décisions du sommet des chefs d’Etat.

Le journal Afrique Matin de la RFI capté le matin de ce vendredi 07/02, précise que l’Afrique du Sud est sur le point de retirer ses soldats affectés en RDC dans le cadre de la SADC. Le Malawi à son tour, a également confirmé le même retrait de ses 1 000 soldats opérants dans la partie Est de la RD Congo sur le 4 000 que compte cette organisation de l’Afrique australe qui appuie les forces armées de la RD. Congo. Les troupes burundaises contiennent efficacement les assaillants.

Pendant ce temps, l’espoir du peuple congolais ne reste concentré que sur les résolutions du sommet bipartite EAC-SADC qui s’est tenu dans la capitale Tanzanienne, du vendredi 7 au samedi 8/02/2025, où plusieurs Présidents membres de ces deux organisations ont participé y compris le président Congolais Félix Tshisekedi, représenté par la Première Ministre congolaise Judith SUMINWA et son homologue Rwandais Paul Kagame.

Goma, Destin BYANDIKE pour Germes d’Espérance.

Source :

RFI, radio okapi, radio maendeleo

dimanche 9 février 2025

PROVINCE ECCLESIASTIQUE DE BUKAVU, L’EGLISE CATHOLIQUE LANCE UN CRI D’ALARME AUX DIRIGEANTS CONGOLAIS

 

En ce moment où le peuple congolais en général et particulièrement celui du Grand-Kivu traverse des moments tragiques suite à la conquête des villes et territoires au Nord et Sud-Kivu par le mouvement de l’AFC/M23, l’Archidiocèse de Bukavu en RDC lance un cri d’alarme aux autorités congolaises dans l’objectif de dénoncer la souffrance que traverse les populations innocentes mais aussi la dégradation de la situation humanitaire dans cette région.

Dans une note de ce vendredi 07/02/2025, signée par l’Archevêque de Bukavu, François Xavier MAROY RUSENGO adressée au Gouverneur de Province du Sud-Kivu et transmise au Président de la RD. Congo, Au Nonce Apostolique en RDC et au Président de la CENCO, l’Archidiocèse de Bukavu rappelle la nécessité d’éviter les affrontements en armes dans les grandes agglomérations et au milieu des populations civiles.

Extrait de la note :

Objet : « Notre secours est dans le nom du Seigneur » (Ps 124,8). Cri d’alarme auprès  de nos dirigeants.

A Son Excellence Monsieur le Gouverneur de la Province du Sud-Kivu

En date du 22/01/2025, nous avons adressé un message au Peuple de Dieu de l’Archidiocèse de Bukavu, en particulier, et de la Province ecclésiastique, en général, dont nous avons la charge pastorale par la grâce de Dieu, la miséricorde divine et la bienveillance du Siège apostolique.

Ce message avait pour titre : « Que devons-nous faire ? » (Lc 3,14). L’unique mobile était de prévenir le pire en vue de nous éviter les expériences douloureuses du passé dont les plaies ne sont pas encore cicatrisées.

Excellence, depuis le Nord-Kivu jusqu’ici, notre peuple subit une guerre aux conséquences multiples dont le motif lui reste inconnu. Dans tous les rangs, civils et militaires, des pertes en vie humaines, en matériels divers et temps, sont incalculables.

Excellence, ce peuple innocent vous supplie, avec toutes les autorités tant civiles que militaires au niveau provincial, national et international qui peuvent nous entendre de lui éviter un autre bain de sang qui ne profite à personne, humainement parlant.

Le peuple a les yeux et les oreilles tendus vers le sommet en Tanzanie qui se tient aujourd’hui et demain. Que nos dirigeants, qui sont nos frères africains, prennent des décisions utiles pour arrêter la guerre au lieu de prolonger les discussions qui laissent le peuple meurtri dans l’agonie. Notre secours est dans le Nom du Seigneur qui a fait le ciel et la terre.

Il est par ailleurs responsable d’éviter les affrontements dans les grandes agglomérations et au milieu de la population civile. Tout en encourageant nos vaillants militaires pour qui nous ne cessons de prier, nous déplorons cependant que certains de nos frères qui vont ou qui reviennent du front, semblent nous assimiler à leurs ennemis en nous pillant et nous tuant pour rien.

Et on entend dire que certains commencent à vouloir installer leurs armes dans les parcelles des paisibles citoyens, comme pour  transformer Bukavu, cette ville martyre de plus de trois décennies, en un champ de bataille. Il faudrait y penser par deux fois, tenant compte, entre autres, du récent carnage de Goma.

Que Dieu, le seul Maitre de la vie secoue nos consciences et que la Vierge Marie, Mère du Christ Vainqueur du péché et de la mort, intercède pour nous tous.

+ François Xavier MAROY RUSENGO

Archevêque métropolitain de Bukavu

 

Signalons que cette action de l’Archidiocèse de Bukavu, s’ajoute au récent appel de tous les chrétiens Catholiques à une marche de soutien au FARDC soutenus par les Wazalendo (patriotes résistants) qui a eu lieu le 27 janvier 2025 à Bukavu.

Goma, Destin BYANDIKE pour Germes d’Espérance.

Sources : Note N°/Réf. : 238.25/13/2 de l’Archidiocèse de Bukavu

jeudi 6 février 2025

Nouvelle Lettre de la Savane N°60, janvier 2025


Chères amies, chers amis,

Nous sommes le 1er janvier et de partout nous arrivent des vœux qui nous parlent d’abord et avant tout de paix. Comme nous y aspirons ! La première impression qui me vient quand j’évoque l’année 2024 ce sont les champs de ruines à Gaza, en Ukraine, au Soudan, dans l’est de la RD Congo, et en beaucoup d’autres lieux. De même, une impression de profonde régression concernant la valeur de la personne humaine et un échec patent de la démocratie dans de vieilles nations comme la France et les États-Unis ou des plus jeunes comme la RD Congo.

Mais je ne veux pas m’appesantir sur le négatif. D’abord, je veux me tourner vers l’avenir en vous souhaitant une année 2025 où vous pourrez voir se réaliser un certain nombre de vos projets et de vos rêves, pour vous-même, vos familles, vos communautés et pour notre monde. Personnellement, je souhaite qu’on ne dissocie jamais la paix et la justice. Ne nous y trompons pas : il n’y aura jamais de paix sans justice. 

Saynète par l’Ecole de la paix de Nyota lors de la fête de la femme en 2024.

Ensuite, je veux dépasser les désespoirs qui nous hantent pour évoquer tout ce dont les médias ne nous parlent pas, c’est-à-dire cette infinité de gestes d’amour, de solidarité et de compassion qui habitent notre planète, comme on l’a encore vu dans les désastres récents.  Dès qu’un malheur apparaît, des hommes et des femmes se lèvent pour s’entraider et trouver une issue. Notre réseau s’appelle Germes d’espérance et c’est pourquoi c’est toujours vers l’espérance en germes autour de moi que je me tourne pour poursuivre le combat que nous avons commencé il y a 15 ans à Bukavu. Et ces germes d’espérance existent grâce à vous. Oui, tous nos projets se poursuivent avec d’heureux résultats.

Les animateurs du Centre Nyota en récollection.

Bien plus, ils s’améliorent avec de nouveaux équipements tant pour le centre Nyota que pour l’école de Kamituga. Et tout cela grâce à votre solidarité indéfectible. Au nom de tous mes collaboratrices et collaborateurs et de tous les survivantes et survivants accueillis, je tiens à vous remercier encore une fois de tout cœur. Regardons vers l’avant, gardons en mémoire tous les gestes qui construisent l’avenir, cessons de nous appesantir sur nos morosités, et n’oublions pas que nous faisons partie de l’avenir, que c’est à nous de décider ce qu’il sera. Même si nous avons parfois un sentiment terrible d’impuissance, par exemple en voyant comment un peuple qui a été agressé violemment peut se « défendre légitimement »  en faisant tout pour détruire totalement le peuple d’où l’agression est provenue, y anéantissant bien plus de femmes et d’enfants que de combattants.

À ceux parmi vous qui sont croyants je voudrais reprendre des paroles très anciennes de la Bible (Livre des Nombres, 6, 22-27) : « Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! »


Dans ma lettre précédente je vous ai parlé longuement de la création de l’association Germes d’Espérance qui a pour objectif d’assurer la pérennité des engagements que j’ai pris ici en RD Congo, prenant en compte mon âge et les événements imprévisibles qui peuvent se produire dans une région qui est encore et toujours en grande partie en état de siège. J’ai donc la joie de vous informer que l’association a bien été créée et enregistrée au Journal officiel, grâce au soutien fraternel et généreux d’amis qui croient dans l’avenir de Germes d’espérance quoi qu’il arrive. Je vous ai longuement exposé nos objectifs dans ma lettre précédente, vous allez bientôt être informés de la création d’un nouveau site Web basé en France cette fois-ci et par lequel il sera possible de s’inscrire à l’association. Il y a également du courrier qui accompagne ma circulaire de cette année pour vous permettre d’exprimer votre solidarité avec notre combat pour les plus démunis, pour une somme dérisoire. Je remercie de tout cœur celles et ceux qui se sont engagés dans la création de l’association et du site Web  et qui vont poursuivre leur investissement pour permettre à des centaines de jeunes filles et garçons, provenant de la rue ou des mines, de retrouver leur dignité et une place active dans la société.

Maintenant c’est à vous de jouer pour que l’espérance continue à être une réalité pour ce peuple.

 

La persévérance doit accompagner l’espérance

S’engager dans des projets sur le long terme dans des pays où l’État est largement absent à la base, c’est accepter de s’engager dans une course de fond.  Il y a plus d’un an nous nous sommes investis afin d’équiper l’école de menuiserie de Kamituga de machines à bois électriques performantes qui leur permettent de se perfectionner dans le travail du bois et donc de trouver un meilleur travail dans les menuiseries locales. Nous avons commencé par construire un hangar de 6 m sur 10, nous avons commandé 4 machines à bois d’occasion en Angleterre par l’entremise d’une personne que nous pensions être de confiance. Il a fallu attendre longtemps l’arrivée de ces machines et quand nous avons voulu les démarrer nous sommes rendus compte qu’elles étaient défectueuses.  Il a fallu ajouter 2500 € pour les mettre en état de marche. En même temps, nous avons prodigué une formation aux formateurs  qui auront à apprendre aux jeunes élèves à utiliser ces machines. Nous avions réalisé un raccordement avec le réseau électrique local qui, à cause des mines, offre du triphasé.

L’état des routes en RDC

Au moment de commencer l’enseignement, la turbine électrique de la ville de Kamituga est tombée en panne et nous en attendons la réhabilitation depuis plusieurs mois. J’ai donc décidé d’acheter un groupe électrogène capable de fournir du triphasé pour 4 machines performantes. J’ai pu obtenir un générateur d’occasion en bon état auprès des casques bleus qui viennent de quitter le Sud Kivu. Au moment de l’expédition, nous apprenons que la route nationale qui mène à Kamituga est bloquée par plus de 100 camions enlisés depuis des semaines à cause de l’absence d’entretien de ces routes et des destructions opérées par les gros engins utilisés par des entreprises chinoises dans les mines d’or locales. Nous attendons donc depuis septembre de lancer la formation. Aux dernières nouvelles, la route commencerait à se libérer à la suite de travaux d’entretien tardifs alors que nous sommes en pleine saison des pluies. Cette promotion-ci des jeunes futurs menuisiers aura-t-elle l’occasion d’apprendre à utiliser ces machines ?  Nous n’en savons rien. La saison sèche ne reprend qu’au moins de juin, période où les routes sont à nouveau praticables.

Nous finirons par y arriver, d’abord parce que nous avons reçu le financement pour tout le projet : construction de l’atelier, achat et installation des machines, achat du générateur et frais d’expédition. Ensuite, parce que cet investissement est indispensable pour l’avenir de ces jeunes mais aussi de la ville car nous mettrons l’atelier à la disposition des menuisiers locaux qui auront besoin de louer des machines pour réaliser leurs propres activités. Cela servira aussi à l’autofinancement de l’école. Ce n’est pas sans raison que le maire était présent à l’inauguration de l’atelier au mois de mai.

 

En Belgique, on aime évoquer cette parole de Guillaume d’Orange (dit le Taciturne) : « Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer ». Nous, nous espérons quand nous entreprenons et nous persévérons pour réussir, avec la grâce de Dieu et le soutien des amis.

Kamituga. Formation de base en attendant d’utiliser les machines.

Enfin, plus modestement, mais pas moins joyeusement, les 50 ans de mon « serment missionnaire », c’est-à-dire mon engagement définitif du 17 mai 1975, au moment de mon diaconat, à Strasbourg. Déjà on se prépare à célébrer ce jubilé avec mes confrères et avec le centre Nyota. Nous préparons aussi une rencontre pour le Sud-Ouest à Toulouse au mois de juin, où la directrice du Centre Nyota, Noella Kadayi, invitée en France,  partagera les  fruits de son engagement au service de ce centre depuis une vingtaine d’années.

Merci encore à tous et toutes, haut les cœurs !

 

SAVEZ-VOUS QUE GERMES D’ESPERANCE EXISTE SUR YOUTUBE ?

Je termine on vous remerciant de nous permettre de continuer à semer des Germes d’Espérance.

La première balançoire, pour Noël !

Une année jubilaire

Voici un dernier signe d’espérance : un triple jubilé. D’abord, celui de Rome : comme tous les 25 ans, nous célébrons une année jubilaire dans l’Eglise catholique pour rendre grâce pour tout ce que le Seigneur a réalisé pour nous et à travers nous dans son Eglise, durant cette période. Le thème de ce jubilé est : soyons des Pèlerins d’Espérance…. Tiens ! 


Au niveau des Missionnaires d’Afrique, nous célébrons le bicentenaire de la naissance de notre fondateur le cardinal Charles Lavigerie, primat d’Afrique. Une autre occasion de nous émerveiller du travail réalisé par notre société missionnaire parmi les peuples africains, alors que ses intuitions restent bien actuelles.

Enfin, plus modestement, mais pas moins joyeusement, les 50 ans de mon « serment missionnaire », c’est-à-dire mon engagement définitif du 17 mai 1975, au moment de mon diaconat, à Strasbourg. Déjà on se prépare à célébrer ce jubilé avec mes confrères et avec le centre Nyota. Nous préparons aussi une rencontre pour le Sud-Ouest à Toulouse au mois de juin, où la directrice du Centre Nyota, Noella Kadayi, invitée en France,  partagera les  fruits de son engagement au service de ce centre depuis une vingtaine d’années.

Merci encore à tous et toutes, haut les cœurs !


SAVEZ-VOUS QUE GERMES D’ESPERANCE EXISTE SUR YOUTUBE ?

 

Je termine on vous remerciant de nous permettre de continuer à semer des Germes d’Espérance.

Je ne pensais pas qu’un jour je ferais le Père Noël à Bukavu !

Nouvelle Lettre de la Savane n°61, mars 2025

Chères amies, chers amis, J’espère que vous allez bien et que vous profitez bien des premiers signes du printemps. Je désire vous remercier ...