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Ce vendredi
11 octobre 2024, la Cour Pénale Internationale (CPI) a annoncé la réactivation
des enquêtes sur les différents crimes de guerre commis en République
Démocratique du Congo avec un accent particulier sur le Nord-Kivu, province
situé à l’Est de la RD Congo.
Une partie
du territoire se trouve entre les mains des rebelles du M23, présumés soutenus
par Rwanda et le AFC (Alliance Fleuve
Congo) Corneille Nanga est l’ancien président de la Commission Electorale
Nationale Indépendant en RDC qui a proclamé la victoire du président Felix
Tshisekedi en 2023.
Cette
nouvelle a été annoncée par le procureur de la CPI, monsieur Karim A.A. Khan KC. Il a précisé que
ses enquêtes concerneront les crimes relevant du Statut de Rome perpétrés dans
cette région depuis janvier 2022.
Il rappelle que les enquêtes ne se limiteront pas uniquement à des parties
spécifiques au conflit incompréhensible)
avec une insistance sur l'utilité du principe de complémentarité et la
coopération avec les autorités congolaises pour assurer une justice efficace pour
les victimes.
« Cette réactivation
intervient dans un contexte où la RDC a intensifié ses efforts sur le plan
judiciaire international, notamment avec l'affaire en cours devant la Cour de
justice des États d'Afrique de l'Est, qui oppose Kinshasa à Kigali.
Le gouvernement congolais, par la
voix de Samuel Mbemba, vice-ministre de la Justice, avait exprimé son
mécontentement face à la lenteur des procédures de la CPI dans l'examen des
crimes perpétrés à l'Est du pays, accusant le Rwanda de soutenir les exactions commises
par le groupe armé M23 » affirme actualité.cd
Cependant, la campagne "CPI
justice pour la RDC" lancée par le gouvernement congolais vise à mobiliser
les ONG et la société civile en vue de soutenir les démarches judiciaires
internationales, sous peine de sanctions. Le vice-ministre congolais de la justice,
monsieur Mbemba, a averti que les ONG qui ne s’impliqueront pas dans cette
campagne risquent d’être radiées, alors que le gouvernement se réjouit déjà de
l'examen de sa requête contre le Rwanda devant la Cour de justice de l’EAC
(East African Community).
De l’autre côté, c’est le ministre
rwandais des affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, qui a alerté samedi 12
octobre 2024 sur l’attitude de son homologue congolais concernant le refus de signer l’accord de paix visant à
résoudre le conflit du M23 dans l'Est de la République Démocratique du Congo,
qui a déjà provoqué le déplacement de plus de 1,7 million de personnes.
Plusieurs activistes des droits humains
sous anonymat de Goma et Bukavu que nous avons contacté à ce sujet pensent que ses
agitations risquent de briser complètements les relations diplomatiques entre
Kinshasa et Kigali mais aussi d’endurcir la guerre au Nord-Kivu qui fait périr
plusieurs citoyens congolais.
Destin BYANDIKE pour Germes d’Esperance.