jeudi 17 octobre 2024

RDC-Nord-Kivu, la Cours Pénale Internationale s’apprête à mener des enquêtes sur les crimes commis en RDC


Source photo : https://www.humanite.fr/  

Ce vendredi 11 octobre 2024, la Cour Pénale Internationale (CPI) a annoncé la réactivation des enquêtes sur les différents crimes de guerre commis en République Démocratique du Congo avec un accent particulier sur le Nord-Kivu, province situé à l’Est de la RD Congo.

Une partie du territoire se trouve entre les mains des rebelles du M23, présumés soutenus par Rwanda et le AFC  (Alliance Fleuve Congo) Corneille Nanga est l’ancien président de la Commission Electorale Nationale Indépendant en RDC qui a proclamé la victoire du président Felix Tshisekedi en 2023.

Cette nouvelle a été annoncée par le procureur de la CPI, monsieur Karim A.A. Khan KC.  Il a précisé que ses enquêtes concerneront les crimes relevant du Statut de Rome perpétrés dans cette région depuis janvier 2022.

Il rappelle que les enquêtes ne se limiteront pas uniquement à des parties spécifiques au conflit  incompréhensible) avec une insistance sur l'utilité du principe de complémentarité et la coopération avec les autorités congolaises pour assurer une justice efficace pour les victimes.

« Cette réactivation intervient dans un contexte où la RDC a intensifié ses efforts sur le plan judiciaire international, notamment avec l'affaire en cours devant la Cour de justice des États d'Afrique de l'Est, qui oppose Kinshasa à Kigali.

Le gouvernement congolais, par la voix de Samuel Mbemba, vice-ministre de la Justice, avait exprimé son mécontentement face à la lenteur des procédures de la CPI dans l'examen des crimes perpétrés à l'Est du pays, accusant le Rwanda de soutenir les exactions commises par le groupe armé M23 » affirme actualité.cd

Cependant, la campagne "CPI justice pour la RDC" lancée par le gouvernement congolais vise à mobiliser les ONG et la société civile en vue de soutenir les démarches judiciaires internationales, sous peine de sanctions. Le vice-ministre congolais de la justice, monsieur Mbemba, a averti que les ONG qui ne s’impliqueront pas dans cette campagne risquent d’être radiées, alors que le gouvernement se réjouit déjà de l'examen de sa requête contre le Rwanda devant la Cour de justice de l’EAC (East African Community).

De l’autre côté, c’est le ministre rwandais des affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, qui a alerté samedi 12 octobre 2024 sur l’attitude de son homologue congolais concernant  le refus de signer l’accord de paix visant à résoudre le conflit du M23 dans l'Est de la République Démocratique du Congo, qui a déjà provoqué le déplacement de plus de 1,7 million de personnes.

Plusieurs activistes des droits humains sous anonymat de Goma et Bukavu que nous avons contacté à ce sujet pensent que ses agitations risquent de briser complètements les relations diplomatiques entre Kinshasa et Kigali mais aussi d’endurcir la guerre au Nord-Kivu qui fait périr plusieurs citoyens congolais.

Destin BYANDIKE pour Germes d’Esperance.

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