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vainqueur d’une élection contestée, le chef de l’État congolais a prêté serment
ce 20 janvier 2024 pour un second mandat à la tête de la RDC, et s’offre enfin,
devant une quinzaine de ses homologues du continent, l’investiture dont il
rêvait.
Tout juste après
cet évènement, des voies se lèvent dans le camp présidentiel tendant à inciter
le président de la république à activer la manœuvre vers la 4ème
république. Au cours d'une conférence de
presse organisée mardi 23 janvier 2024 à Kinshasa, le mouvement politique Le
Centre, a dévoilé les 12 travaux prioritaires de Félix Tshisekedi pour son
nouveau quinquennat. D'après Germain Kambinga,
président de cette formation politique, indique que ce mouvement politique
n'est pas une force de contestation mais une force de proposition qui a
librement choisi d'accompagner le président de la République depuis 2 ans et
qui compte continuer à le faire durant son mandant actuel.
Parmi
ces 12 travaux de Fatshi, Le Centre propose notamment la révision de la
Constitution et le référendum. Pour ce mouvement politique, il faut passer à la
4ème République. Le Centre estime également que le mandat du président de la
République devrait passer à 7 ans.
Par
contre, l’organisation Action des Alliés et personnalités politique de la Force
Libre Engagée pour l’Emploi et le Développement (AP2 FLEED) au Sud-Kivu, pense
que le président devrait se focaliser d’abord au respect de la décentralisation
et le principe du retenue à la source des finances publiques dans les provinces
et non la rétrocession qui ne fait que remettre
le pays à genoux. Pour KARUMBA BYENDA
Agathe, une des personnalités de cette organisation à tendance politique,
souligne que le pire des choses que le président actuel peut faire, c’est de
toucher à la constitution car étant la seule valeur qui reste aux congolais.
De
l’autre côté, il se constate des
excitations post-électorales suscitant déjà des appétits au sein de l’Union
sacrée de la Nation du président congolais Felix Tshisekedi. L’heure est
désormais pour les sociétaires de la mouvance présidentielle au partage du
butin après avoir permis à Félix Tshisekedi de se taper un second mandat à la
magistrature suprême.
Vital
Kamerhe, lance déjà les hostilités. Le président de l’Union pour la Nation
Congolaise (UNC) dispose de plusieurs tours dans ses manches. La preuve, il
vient de convaincre Julien Paluku, Tony Kanku Shiku et Jean-Lucien Bussa pour
la mise en place d’une nouvelle plateforme politique.
Vital
Kemerhe ne fait rien au hasard, ça on le sait. L’ancien speaker de l’Assemblée
nationale sait de quoi il a besoin. Il sait à quel moment il peut frapper et
où. Nous voici à l’heure du partage des responsabilités au lendemain de la
victoire électorale du camp présidentiel.
Début de
grandes manœuvres politiques au sein de l’Union Sacrée pour la Nation (USN)
avec la sortie, ce mardi 23 janvier, d’une grande plateforme politique qui
revendique 231 déjà élus, dont 101 députés nationaux et plus de 120 députés
provinciaux.
Mais à quoi
servirait le PCR? Vital Kamerhe sait qu’avec la montée en puissance de
l’UDPS/Tshisekedi, il lui serait difficile d’aller seul. Il redoute qu’il soit
écrasé sur le chemin de la bataille pour la Primature. Voilà pourquoi il a
réuni d’autres forces autour de lui. Question de se permettre d’avoir un mot
lors des débats sur le partage du gâteau.
Pour
l’AFDC de Bahati LUKWEBO président du sénat, une crante de l’éclatement de
l’Union Sacrée se fait déjà sentir suite à la création de la méga-plateforme
PCR !
Modeste Bahati Lukwebo |
"L'histoire
nous renseigne qu'à l'époque du FCC-CACH, il y avait deux plateformes
politiques. L'une était dirigée par le Président Félix Tshisekedi et l'autre
par le Président honoraire, Joseph Kabila. Les résultats sont connus de tous.
Aujourd'hui, nous venons de constater la naissance d'une nouvelle plateforme
politique dénommée "Pacte pour un Congo Retrouvé", alors que nous
avons notre seule grande famille politique dénommée Union sacrée de la Nation.
Il y a maintenant deux plateformes politiques au sein du régime", a-t-il
indiqué sur les ondes de Top Congo.
Décrivant la victoire de Félix Tshisekedi sur France 24, Patrick Muyaya, actuellement ministre de communication indique que, ‘‘dans ce mandat qui commence, nous ferons beaucoup de réformes’’ il l’a affirmé, lundi 22 janvier 2024, lors de son passage sur les antennes de France24, que cette mandature du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi sera consacrée aux réformes de grande envergure. Il a indiqué également que le Chef de l’Etat, après son investiture, s’emploie à tout mettre en œuvre pour, justement, venir à bout des défis auxquels la RDC reste confrontée, bien au-delà des efforts inlassables déployés durant le premier quinquennat à la tête du pays. En ce qui concerne, par exemple, la problématique de l’insécurité dans l’Est du pays, il assure que les vaillants éléments des FARDC, sous l’impulsion du Commandant suprême, sont déterminés à faire échec à toutes formes des manœuvres des infâmes pour imposer la paix dans cette partie du territoire national. Pour lui, en effet, la RDC est sur la bonne voie. Après la tenue des élections, en décembre 2023, conformément aux délais constitutionnels, il est convaincu que la démocratie se consolide de la manière la plus belle.
Pour la Mission conjointe ECC-Cenco
Indique
que « Ce qui est bien en République démocratique du Congo c’est que nous
sommes en train de consolider notre démocratie ». La même mission
d’observation électorale mandatée par l’Eglise catholique a dit qu’il y avait
un candidat qui dépassait largement tous les autres. Il n’y a pas de polémique
à avoir sur la réélection massive du Président de la République. Ici, il faut
qu’on note que nous sommes à notre quatrième processus électoral… Vous avez vu
aussi que tous ces candidats étaient à la base de tout ce qu’on a observé comme
cas de fraude, d’irrégularité. Aujourd’hui, il faut qu’on tire les conséquences
pour qu’on améliore pour l’avenir. C’est cela qui est plus important que
vouloir verser dans une forme de polémique, ne voir du noir. Il y a eu beaucoup
de bonnes choses qui se sont passées le 20 décembre. Il faut aussi le
reconnaitre », a explicité, plus loin, le Ministre Patrick Muyaya.
Du coté MLC de BEMBA, allié de taille au président, des mécontentements suite au nombre de sièges attribués à leur parti suscite des révoltes et renvoie à la constatation de résultats.
Des
militants du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba sont
descendus dans la rue mercredi 17 janvier 2024 pour contester les résultats
provisoires des législatives nationales, tels que publiés par la CENI.
Devant
le siège de ce parti politique situé sur l’avenue de l’Enseignement dans la
commune de Kasavubu, visiblement en colère, ces militants se sont illustrés par
des chants anti-CENI, brûlant des pneus et dénonçant ce qu’ils qualifient de
« favoritisme » au profit des candidats de certains autres partis
politiques, et d’une « manipulation » qui serait orchestrée par la
Centrale électorale. Pour ces membres du MLC, les sièges obtenus par leur
parti, ne reflètent pas son poids politique.
Abordant
la question sécuritaire, João Lourenço président de l’Angola précise : «
Nous considérons la question de la paix en RDC comme une composante essentielle
de notre diplomatie »
João Lourenço, président angolais |
Destin BYANDIKE pour G.E