Depuis le mois de mai et début juin, la
ville de Bukavu chef-lieu du Sud-Kivu est victime d’une perturbation climatique
suite à un déboisement incontrôlé de la population. Ceci se constate depuis un
certain temps suite à un soleil accablant qui se fait sentir actuellement à
Bukavu, pourtant jadis, cela ne se manifestait pas régulièrement. Selon les
analystes environnementaux à Bukavu, cela signifie que ceci serait dû au fait que plusieurs espaces verts
à Bukavu, qui faisaient que cette dernière était appelée « Bukavu la
verte » sont envahis par des constructions anarchiques causées par l’exode
rural.
Les gens quittent les territoires du
Sud-Kivu pour fuir des insécurités à outrance, causes de diverses violences, et
viennent en ville où, à leur tour ils construisent des maisons sans respect des
normes urbanistiques avec la complicité des certaines autorités
politico-administratives.
La conséquence majeure de ces constructions
anarchiques est que de nombreuses familles aujourd’hui qui passent des nuits à
la belle étoile parce qu’elles ont vus leurs maisons partir en fumée
Signalons qu’entre mai et juin, plus
de 740 maisons sont déjà parties en fumées dont 120 dans le quartier Cimpunda,
20 à Nkafu et 600 au camp Zaïre dans la commune de Kadutu. Ces incidents ont
été à la base de perte en vie humaine d’un enfant de 7 ans et beaucoup de biens
matériels. Selon la Radio Okapi, plus de 1000 familles dans la commune de Kadutu
seraient sans abris et ont pris refuges chez des voisins avec tous les risques
de la propagation du choléra qui frappe actuellement plusieurs coins de cette même
commune. Cette situation est trop inquiétante jusqu’au point que cela risque
d’exposer certaines filles au viol, vu les conditions dans lesquelles elles
vivent.
Destin BYANDIKE.