Le 29 décembre 1941 en République
Démocratique du Congo jadis appelé Congo Belge à l’époque, la Bienheureuse
Marie Clémentine reconnue sous le nom de Anuarite Néngapeta a vu le jour. Ses
parents connus sous le nom de Amisi Badjulu et Isude Julienne n’avaient jamais
pensé que leur enfant embrasserait la vie religieuse étant donné qu’eux
n’étaient pas du tout chrétien.
Anuarite dès son enfance,
manifestait de l’affection envers les autres et voulait voir ses proches
toujours joyeux.
Quand elle rencontrait
des personnes vulnérables, elle ne restait pas indifférente face à leur
vulnérabilité.
Très dévouée aux études, elle
mettait la prière avant tout.
En 3ème des
humanités, elle créa un groupe de filles qui désiraient un jour devenir
religieuse car attirées par la conduite de plusieurs religieuses du milieu mais
aussi du Père Louis.
Un jour alors qu’elle
faisait déjà la 5ème année secondaire, elle montant sur un camion
qui amenaient les aspirantes sans que ses parents aient autorisé sa vie
religieuse et ainsi, prononça ses premiers vœux le 5 aout 1959 sous le nom de
Marie-Clémentine.
Son nom Anuarite voudrait
dire « celui qui se moque de la guerre » pendant que Nengapeta
qui est un nom congolais signifie « la richesse trompe ». Dans
l’histoire de sa vie, on laisse attendre que son nom dès l’enfance avait un
sens qui allait dans la logique de la suite de sa vie.
Avec son charisme puisé
dans la Sainte écriture, les conseils qu’elle donnait aux autres filles permettaient
un changement de comportement à certaines qui voulaient changer.
Dans sa vie, elle n’avait
pas seulement sa communauté religieuse où elle pouvait servi, mais elle enseignait
aussi les enfants à l’école de base (primaire)
Elle choisit alors de
continuer ses études en pédagogie dans les années 1960 à 1962 afin de bien
prendre soin des enfants qu’elle enseignait.
Cette jeune fille, s’inspirait
du modèle de la Vierge Marie, cela était l’un des signes qui montrait la
détermination de la bienheureuse Anuarite.
Après avoir enseigné dans une école primaire pendant
quelques années et étudié à l’école normale supérieure, c’est alors qu’éclate
au Zaïre sous le règne du président Mobutu, une rébellion dite des « Simbas »
(lions). Les combattants majoritairement adolescents (entre 12 ans et 20 ans), rejetaient
le gouvernement central zaïrois accusé d’abus et créèrent la République
populaire du Congo basée dans l’actuel Kisangani.
Sœur Clémentine Anuarite fut capturée en même temps
que d’autres religieuses de sa congrégation par les rebelles. Elle fut tuée
d’un coup de lance par le chef des Simbas qui la voulait comme femme mais
Anuarite refusa sans craindre la mort car terminé dans sa vie de service et
craindre l’Eternel Dieu. Avant de rendre
l’âme, la religieuse a dit à son assassin : « je te pardonne parce que tu ne
sais pas ce que tu fais. » la même phrase qu’avait prononcé Jésus avant de
rendre l’âme.
14 ans après sa mort le
13 janvier 1978, fut ouvert le procès de Béatification de la sœur Clémentine
Anuarite .
Et elle sera béatifiée par le Pape Jean-Paul II le 15
août 1985, lors de sa visite au Zaïre. « Par sa vie religieuse équilibrée et
généreuse, par sa fidélité jusqu’à la mort à la virginité offerte au Seigneur,
Anuarite est parmi vous un signe providentiel de la présence de Dieu dans son
Église, avait alors notifié le Saint-Père lors de la Conférence épiscopale
zaïroise. Elle témoigne de la grandeur de la foi, elle montre qu’elle est
admirable transfiguration de la grâce de Dieu accomplie dans l’être humain qui
lui est uni dans le saint baptême. »
La Bienheureuse Anuarite a été déclarée « martyr de
pureté ». S’associant au pardon accordé à son meurtrier par la religieuse, le
pape Jean-Paul II lui a également accordé le pardon, au nom de l’Église.
Selon plusieurs
sources, la personne qui avait achevé la vie de la Bienheureuse Anuarite c’était
repentis et été présent à la Messe de sa béatification présidée par le Pape
Jean Paul II à Kinshasa à l’époque de Zaïre. Cela est un signal fort de la
reconnaissance de sa faute et de revenir vers le Seigneur malgré la lourdeur de
la faute qu’on peut commettre.
Aujourd’hui,
ce personnage qui a marqué l’histoire dans l’Eglise catholique au Zaïre reste
une référence pour la plus-part des chrétiens. Non seulement les chrétiens de
son Pays d’origine, mais aussi à ailleurs comme par exemple au Burundi où les Scouts de Kiganda (au centre du pays) en ont fait leur
patronne mais aussi la cathédrale du diocèse de Kenge se trouvant en République démocratique du Congo, suffragant de
l'archidiocèse de Kinshasa porte son nom.
Destin
Byandike Kad.